Auxois-Morvan
Du 11 juin au 15 Août
"L'été des arts" a été créé en 2003 à l'initiative du centre d'artistes CRANE. CRANE pour "Création artistique, réseaux, attitudes poétiques, nouvelles technologies, échanges internationaux" ; sigle regroupant la vision de l’art de toute une communauté d’artistes se retrouvant en un lieu de vie, le château de Chevigny. L’homme à l’origine de cette idée, Jean Voguet, directeur du Crane et du festival, s’inspire des centres autogérés canadiens. Le festival a la mission ambitieuse de désacraliser l'art contemporain tant par ses nombreux sites d'exposition que par ses quarantes artistes présents. Le visiteur est d'ailleurs inviter au lieu même où la créativité de ces derniers fulmine, le château de Chevigny. Pendant toute la durée du festival trois expositions sont proposées, dont deux temporaires.
Transpositions donnaient à voir jusqu'au 11 juillet trois installation hétéroclites. Intensions de Luc Dall'Armellina montrait toute la poésie de l'artiste. Destinée aux panneaux lumineux urbains et autoroutiers, l'idée première de l'oeuvre était de réquisitionner un "objet" quotidien et le détourner artistiquement. Atypique mais réussi. Ruth Loys Feukoua, quant à elle, a un discours plus politisé. Des lignes blanches épaisses tracées sur le sol, des chaussures provenant de chez Emaüs : 
Parking réservé voit le jour. L'artiste exprime l'idée que l'on rentre tous dans des cases. Le message est là. Chaque pair porte un nom (Moussa, Salifou...), et est orientée dans la même direction : il n'y a pas de place à l'extraordinaire, la normalité est de suivre celui qui est devant soi. Pour accompagner ce "parking", une vidéo importante tant pour l'ambiance sonore que visuelle. 
Enfin, au grenier, les installations photographiques hors normes de Bernard François, les Grégaires, faisaient ressentir un sentiment de petitesse au visiteur. En soi, le principe est "simple". Il suffit de juxtaposer neuf photographies en grand format afin de représenter un cliché. En revanche, le photographe confie qu'il fallait que ses cliché soient suspendus et non pas collés au mur, afin que le visiteur ressente réellement l'émotion voulue. La pièce du château dans laquelle étaient exposées les oeuvres mettait réellement en valeur cette émotion. Le premier cliché représentait un veau, les quatre pattes vers le ciel. Effet impressionnant. Le travail sur les tons et couleurs rend l'ensemble parfaitement lumineux. La seconde, un cliché d'un jeune homme devant un immeuble de Le Corbusier à Nantes rend le spectateur abasourdi. La perspective et la hauteur fait qu'en tant que spectateur, on ressent un véritable sentiment d'infériorité. Pari réussi pour le photographe.
Parking réservé voit le jour. L'artiste exprime l'idée que l'on rentre tous dans des cases. Le message est là. Chaque pair porte un nom (Moussa, Salifou...), et est orientée dans la même direction : il n'y a pas de place à l'extraordinaire, la normalité est de suivre celui qui est devant soi. Pour accompagner ce "parking", une vidéo importante tant pour l'ambiance sonore que visuelle. 
Enfin, au grenier, les installations photographiques hors normes de Bernard François, les Grégaires, faisaient ressentir un sentiment de petitesse au visiteur. En soi, le principe est "simple". Il suffit de juxtaposer neuf photographies en grand format afin de représenter un cliché. En revanche, le photographe confie qu'il fallait que ses cliché soient suspendus et non pas collés au mur, afin que le visiteur ressente réellement l'émotion voulue. La pièce du château dans laquelle étaient exposées les oeuvres mettait réellement en valeur cette émotion. Le premier cliché représentait un veau, les quatre pattes vers le ciel. Effet impressionnant. Le travail sur les tons et couleurs rend l'ensemble parfaitement lumineux. La seconde, un cliché d'un jeune homme devant un immeuble de Le Corbusier à Nantes rend le spectateur abasourdi. La perspective et la hauteur fait qu'en tant que spectateur, on ressent un véritable sentiment d'infériorité. Pari réussi pour le photographe. A partir du 16 juillet, cette exposition est remplacée par la manifestation Faust @ Crane. Le festival accueille ainsi un panorama des récentes créations des artistes de Kunsthalle FAUST de Hanovre, montrant alors son éclectisme. Ingo Lie, Harro Schmidt, Ilka Theurich ou encore Alexander Steig sont autant d'artistes qui séjourneront et exposeront au château de Chevigny. L'exposition extérieure Genèses, "où l'art se préoccupe de territoires économiques et d'arpents nationaux" avec le veilleur de troupeau de Serge Olivier Fokoua et les neuf-cents pinceaux plantés dans l'herbe de Bernhardt Kock, dure jusqu'à la fin du festival.
Sans conteste, la qualité des artistes de cette édition 2010 de "l'été des arts" attirera de nombreux visiteurs. N'attendez plus pour faire un détour par le château de Chevigny, vous ne serez pas déçu !
Camille Boulate
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