mercredi 13 juillet 2011

Le festival Flamenco a emflammé Mont-de-Marsan

Le festival Arte Flamenco qui s’est déroulé du 6 au 9 juillet dernier à Mont-de-Marsan a encore une fois montré la richesse d’une culture vivante et ancestrale alors que le Flamenco a été classé l’an dernier au patrimoine mondial de l’UNESCO. Retour sur une semaine au bord des eaux de la Midouze au rythme des soleas et pasos andalous.

On ne devient pas flamenco, on est flamenco”, affirme Sandrine Rabassa, la directrice artistique du festival. Le flamenco est habité par le « duende », possédé par le feu d’un diablotin qui titille la sensibilité d’une âme gitane et ronge le cœur avant l’art, l’expression et l’acte de création avant l’œuvre.  Federico Garcia Lorca écrivait « le duende ne vient pas s’il ne voit pas de possibilité de mort, s’il n’est pas sûr qu’elle va rôder autour de la maison, s’il n’est pas certain qu’elle va secouer ces branches que nous portons tous et que l’on ne peut pas, que l’on ne pourra jamais consoler ».
Une mélancolie joyeuse née d’une lucidité tragique devenue force de vie qui plonge dans l’expectative d’une mort certaine et acceptée. Le flamenco prend aux tripes, chante l’imperfection, contrarie le confort et la justesse mélodique par une distorsion essentielle qui trébuche sur une temporalité instantanée et spontanée. Le temps du festival, ce feu, cette fougue et cette frénésie s’emparent de la cité montoise, attrapent les cœurs et imprègnent l’espace de cette âme flamenca meurtrie mais invulnérable. Paradoxe d’un art qui joue, jongle, s’amuse d’une peine insondable, trop profonde pour être dite, exacerbée dans une joie momentanée, travestie et sincère.

Textes Lucie Servin, Photos Sebatien Zambon et Lucie Servin

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